Olivier DUSSOPT
Député de l’Ardèche
Maire d’Annonay
Communique de presse
Mardi 1er février 2011
Travaux sur la loi bioéthique
Informer les parents au plus tôt des risques
de maladies génétiques
Lors d'une commission consacrée à la loi bioéthique, je me suis exprimé à propos du dépistage des maladies génétiques sur l'embryon. Emporté par ce débat, j'ai prononcé une phrase malheureuse et mal comprise. Elle a blessé des parents d'enfants en situation de handicap. J'en suis désolé.
Le débat ne portait pas sur le handicap en tant que tel mais sur le dépistage de celui-ci à un stade très précoce de la grossesse, voire préimplantatoire dans le cas des fécondations in-vitro. Je considère que c'est un progrès de pouvoir savoir si l'embryon est atteint d'une pathologie génétique. Je pense qu'il est bon que les parents puissent décider librement en connaissance de cause. Quelques députés UMP voulaient revenir sur le caractère systématique de ce dépistage, notamment pour la trisomie 21, la majorité de la Commission a fait le choix de le maintenir.
Jamais je ne jugerai des parents qui font le choix de poursuivre la grossesse après avoir été informés du dépistage d'une pathologie, mais je comprends aussi ceux qui ont recours à l'IVG dans ce cas.
J'ai une profonde admiration pour les parents d'enfants en situation de handicap qui doivent faire face à un manque de moyens, notamment de moyens d'accueil et d'hébergement. J'ai, à chaque fois que j'ai pu, contribué à les améliorer dans le cadre de mes fonctions.
Mon seul souci dans ce débat est de permettre aux futurs parents d'avoir le maximum d'informations et de pouvoir ensuite décider librement de la poursuite ou non de la grossesse, dans le respect de leurs convictions. Ce choix appartient aux parents et à eux seuls, j'ai le même respect pour tous.
Phrase malheureuse et très bien comprise, je vous rassure.
Le problème c'est qu'il n'y a que 4 personnes sur 100 qui acceptent d'avoir un enfant différent, porteur d'un certain nombre de handicap mais des enfants qui peuvent tout à fait vivre dans ce monde comme ils le démontrent chaque jour. 4% de parents (athées ou croyants, pas la peine de détourner le débat) qui font le choix de la tolérance, du respect, de l'amour, de l'accueil, de faire face à l'adversité et, en restant dignes, refusent l'ignominie de l'eugénisme (pas la peine de tourner autour du pot, tout le monde sait ce qui se passe en France pour les enfants trisomiques, une éradication en masse).
Vous respectez les uns et les autres, à la bonne heure ! Faire de la politique, c'est s'engager, prendre parti. Autant dire qu'avec de pareilles convictions ... bref pas la peine d'en rajouter mais visiblement vous n'y êtes pas. Les partis de la haine, de la mort, de l'intolérance ont de beaux jours devant eux mais ils doivent savoir qu'ils auront toujours en face 4% de personnes qui ne seront jamais, jamais d'accord avec eux ....
bonne journée
Mes sincères salutations, Monsieur le Député;
Un papa d'enfant porteur d'un petit plus : un gène supplémentaire sur le chromosome 21 mais un gros moins : vouloir être éradiqué par ceux qui n'acceptent pas qu'on ne soit pas dans la "norme". Mais ce gros moins, ce n'est pas une déficience de sa part mais de ceux qui n'ont pas le gène de la tolérance !
PS : Une petite proposition que votre parti pourra reprendre en 2012 pour achever les 4% de récalcitrant: leur refuser la prise en charge par la sécurité sociale des frais liés à la trisomie vu qu'ils étaient au courant des conséquences ... bon c'est moyen et pas très efficace c'est sûr car personnellement cela ne m'aurait pas fait changer d'avis ... l'argent que je gagne je l'investis dans mes enfants pas sur les marchés financiers ! C'est sûr maintenant, je dois être fou ! En attendant, j'aime mon fils et je fais tout pour le rendre heureux.
Rédigé par : LaDignitéCestRefuserLinacceptable | 03/02/2011 à 09:32