Le candidat PS à l’Elysée François Hollande a répondu, jeudi sur TF1, aux attaques de Nicolas Sarkozy, lors de son meeting à Annecy.
«Moi je ne veux pas rester sur des pugilats, sur des phrases, sur des invectives», a déclaré M. Hollande, accusant le chef de l’Etat de se livrer à «des attaques qui n’ont pas de sens quand il y a, en plus, falsification, caricature, manipulation».
La confrontation présidentielle doit «être à une hauteur digne de l’enjeu, moi, je veux rester à un niveau digne», a-t-il ajouté.
Lors de son meeting à Annecy, Nicolas Sarkozy avait lancé à son adversaire: «Quand on dit à la presse anglaise qu’on est libéral et quand on vient expliquer aux Français que l’ennemi, c’est la finance, on ment, on ment matin et soir et ce mensonge n’est pas à l’honneur de celui qui le professe», en allusion aux propos tenus par M. Hollande au Guardian et lors de son meeting du Bourget.
«Je n’ai donné aucun gage» au libéralisme, a rétorqué le candidat PS. «Dans cette interview, il m’a été dit: +alors si vous arrivez au pouvoir ça va être la révolution en France+. N’exagérons rien, nous sommes des gestionnaires efficaces, nous l’avons montré dans le passé, et en même temps nous ne céderons pas, parce que je ne veux pas que mon pays soit soumis à une finance qui est devenue folle», a-t-il argumenté.
Il a aussi répondu aux propos de Nicolas Sarkozy, assurant qu’il ne s’adresserait «pas une seule fois» pendant la campagne présidentielle «à la France de droite contre la France de gauche».
«Moi je suis socialiste, je suis de gauche, je suis pour le rassemblement de la gauche mais je suis aussi candidat à la présidence de la République, donc je suis pour le rassemblement des Français, je suis pour les valeurs de la République», a déclaré le député de Corrèze.
«Je n’oppose personne, je ne stigmatise personne, je ne fais pas en sorte de regarder celui qui ne vote pas pour moi comme un adversaire, j’évite de trouver un bouc émissaire», a-t-il poursuivi dénonçant «depuis cinq ans une brutalité, une forme de méchanceté, une perte de considération, une absence de respect».
«Moi, je pense que tous les Français sont des atouts pour la France» et «ceux qui ne voteront pas pour moi je les respecte, je les considère», a-t-il dit également.
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