Plus de 100 personnes se sont réunies hier pour échanger sur l’égalité femmes-hommes avec François Hollande. Suite à l’appel lancé par Marie-Arlette Carlotti, responsable du pôle égalité femmes-hommes de l’équipe de campagne du candidat, François Hollande a tenu à répondre aux questions des 100 premiers signataires et à les remercier pour leur soutien.
Ils se sont rassemblés pour une discussion conviviale avec François Hollande. Le candidat a évoqué sa vision du féminisme aujourd’hui, ses réponses pour les violences faites aux femmes et ses propositions pour réussir l’égalité femmes-hommes, comme une application stricte de la loi sur l’égalité salariale ou le rétablissement d’un ministère des droits des femmes, initiative qu'avait déjà mise en oeuvre François Mitterrand.
"Les grandes entreprises auront un délai d'un an pour se mettre en conformité avec la loi sur l'égalité salariale"
Il est revenu sur la loi sur la parité en politique, une loi qui "n'est pas respectée", a-t-il regretté, avant d'ajouter qu'il supprimerait "purement et simplement les dotations de l'Etat aux partis politiques qui ne respectent pas la loi sur la parité", en lieu des simples pénalités financières prévues aujourd'hui.
Précisant sa proposition sur l'égalité salariale, il a affirmé que, s'il était élu, "Les grandes entreprises auront un délai d'un an pour se mettre en conformité avec la loi sur l'égalité salariale". Délai après lequel les entreprises récalcitrantes "se verraient supprimer leurs exonérations de cotisations salariales sur les salariés concernés".
Interrogé par l'actrice Eva Darlan, François Hollande s'est également prononcé sur le combat qu'il mènerait contre les violences faites aux femmes. Selon le candidat, "l'insécurité pèse davantage sur les femmes que sur les hommes" et "nous devons d'abord être exemplaires dans notre propre pays". Pour y parvenir, il rappelle que ce combat comme celui de l'égalité des sexes en général doit être pris en compte à travers toutes les politiques, de manière transversale. A cet égard, il a estimé que "c'est dans l'école que doit se faire la première lutte contre les violences et pour le respect et l'égalité. (...)Si j'ai annoncé plus de postes dans l'Education nationale, c'est aussi pour cet apprentissage du respect". Il a aussi rappelé qu'il y avait "besoin de plus de lieux d'accueil pour les femmes victimes de violences". Avant de conclure que " la laïcité est aussi ce qui garantit le respect de l'égalité entre les hommes et les femmes".
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