Tout est dans le titre...
French President Nicolas Sarkozy has ramped up the anti-immigrant rhetoric in recent days, telling a TV audience last week that France has "too many foreigners" and offering to cut the number of immigrants admitted to France by half should he be re-elected to a second term. Then on Sunday, before a monster rally in a stadium near Paris, he threatened to suspend France's participation in Schengen, Europe's internal borderless-travel zone, unless it is reformed to better keep out the great unwashed.
Even in France, it rarely gets more cynical than this. The attacks on immigration are an attempt to woo supporters of Marine Le Pen's xenophobic National Front ahead of the first-round poll on April 22. Mr. Sarkozy trails his Socialist rival, Francois Hollande, 29% to 27%, according to a recent poll for Paris Match magazine. Ms. Le Pen comes in third at 17%. Little wonder that's where the Sarkozy camp is now mining for votes.
Still, the immigration talk is mainly a cover for French anxiety over their increasingly rickety welfare state. Mr. Hollande's answer for keeping the system afloat is a 75% top marginal income-tax rate, which may do something for emigration but won't do anything to improve France's budgetary health. Mr. Sarkozy, by contrast, argues that "at a time of economic crisis, if Europe doesn't control who can enter its borders, it won't be able to finance its welfare state any longer."
This is an ugly thought, not only for the ugly sentiments on which it plays but also as a textbook example of economic illiteracy. Not least among the threats to France's welfare state is an aging (and increasingly long-lived) population and a birth rate that—while the highest in Europe—is still below the replacement rate. Barring fundamental cultural changes, only immigration can maintain an active work force large enough to pay for the growing rolls of pensioners and dependents.
The real task for the French government is to ensure that those immigrants are assimilating properly, and to create economic conditions in which they can thrive with the rest of France. Mr. Sarkozy no doubt understands that. But we wonder if Mr. Sarkozy also understands that transparent displays of cynicism like this one have brought him to his current political predicament.
Traduction :
Le président français Nicolas Sarkozy a intensifié la rhétorique anti-immigrés dans les derniers jours, déclarant au cour d'une émission de télévision la semaine dernière que la France a "trop d'étrangers» et proposé de réduire le nombre d'immigrants admis en France pour moitié si il était réélu à un second mandat. Puis, le dimanche, devant un rassemblement monstre dans un stade près de Paris, il a menacé de suspendre la participation de la France à Schengen, la libre circulation des personnes en Europe sans frontières internes, à moins qu'il ne soit réformé afin de mieux protéger les frontières.
Même en France, il est rare de faire plus cynique que cela. Les attaques sur l'immigration sont une tentative pour séduire les partisans xénophobes de Marine Le Pen du Front national avant le scrutin du premier tour. M. Sarkozy reste derrière son rival socialiste, François Hollande, 29% à 27%, selon un récent sondage pour le magazine Paris Match. Mme Le Pen arrive en troisième position à 17%. Il n'est pas étonnant que c'est là que le camp de Sarkozy cherche désormais à récupérer des voix.
Pourtant, le discours sur l'immigration est principalement une couverture face à l'anxiété française vis à vis de l'Etat-providence de plus en plus bancale. La réponse de M. Hollande pour garder le système à flot est de créer un impôt marginal de 75% pour les revenus supérieurs, ce qui peut faire quelque chose pour l'émigration, mais ne fera rien pour améliorer la santé budgétaire de la France. M. Sarkozy, en revanche, soutient qu'«à un moment de crise économique, si l'Europe ne contrôle pas qui peut pénétrer ses frontières, il ne sera pas en mesure de financer son Etat-providence plus longtemps."
Il s'agit d'une pensée nauséabonde, non seulement pour les sentiments horribles sur lequel elle joue, mais aussi comme un exemple classique de l'analphabétisme économique. Ainsi on ne tinet pas compte parmi les menaces qui pèsent sur l'État-providence du vieillissement (et d'une plus en plus longue durée de vie) de la population et du taux de natalité le plus élevé en Europe mais encore en dessous du taux de remplacement. Sauf changements fondamentaux culturels, l'immigration peut maintenir une main-d'œuvre active assez grande pour payer le nombre croissant de retraités et de personnes à charge.
La véritable tâche pour le gouvernement français est de s'assurer que les immigrants sont bien assimilés, et de créer des conditions économiques dans lesquelles ils peuvent s'épanouir avec le reste de la France. M. Sarkozy ne peut pas ignorer cela. Mais nous nous demandons si M. Sarkozy comprend également que les écrans transparents de cynisme comme celui-ci l'ont amené à sa situation politique actuelle.
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