Lors d'un meeting, mardi soir dans la région de Nice, Lionel Luca, le député UMP n'a pas mâché ses mots pour critiquer la gauche et autres adversaires. Des attaques, pour la plupart, misogynes.
Pour le second tour de l'élection présidentielle en France, tous les coups sont-ils permis ? C'est un peu la question que l'on se pose aujourd'hui après les propos tenus par ce député UMP et rapportés par le quotidien Nice Matin.
Ainsi lors de cette soirée, après avoir traité François Hollande de "candidat édredon" sur lequel "vous pouvez toujours taper dessus, il répondra toujours noir ou blanc", Lionel Luca s'en est pris à la nouvelle compagne du candidat socialiste, Valérie Trierweiler, en ces termes : "Hollande qui a retrouvé une femme Valérie rottweiller. Et c'est pas sympa pour le chien, ça".
Faisant allusion à la candidate écologiste, Eva Joly, il déclare : "Une candidate verte ? Enfin plutôt mure. Le seul truc à récupérer chez elle, c'est ses lunettes, elles sont modernes. Eva Joly, ouverte, généreuse... J'ai une pensée émue pour ceux qui sont passés entre ses mains".
D'autres réflexions sexistes toujours
Dans le même genre, il s'en est également pris à l'ancienne secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville sous le deuxième gouvernement Fillon, Fadela Amara qui soutient le candidat socialiste : "Fadela Amara, ben moi, j’ai toujours préféré Rachida Dati, d’abord parce qu’elle est moins moche et parce qu’elle a fait campagne pour le président".
Selon Libération, l'homme a même ajouté auprès de l'AFP que "si Amara fait campagne pour Miss France, elle aura quand même un handicap".
Toujours sur le physique mais à propos des candidats de l'extrême-gauche, Philippe Poutou du NPA et Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière : "Il y avait deux candidats d'extrême-gauche. Le premier, la haine sympa. La deuxième, la bave aux lèvres. Je n'aurai pas aimé être élève dans sa classe".
Et ce ne sont pas les seules
Les attaques ont ainsi continué à pleuvoir tout au long de la soirée. Martin Hirsh, l’ancien Haut commissaire aux Solidarités actives qui s'est déclaré en faveur du candidat PS, en a aussi pris pour son grade : "J’ai été le premier à le dénoncer. Martin Hirsch et sa tête de bon apôtre, finalement c’est Judas qui appelle à voter Hollande", a dit Lionel Luca.
A propos de François Bayrou du Modem : "Je ne tire pas sur une ambulance".
Toujours à charge de la gauche : "Je vous rappelle qu'il y a un an jour pour jour, DSK était président, on a loupé le lupanar rose !".
Enfin, tentant de récupérer les voix du Front National pour le second tour, il a déclaré ceci : "Ne pas voter ou voter Hollande, c'est donner le pouvoir à ceux qui permettront le vote des étrangers. Si au premier tour on a choisi Marine Le Pen, je ne vois pas comment on peut choisir Hollande".
Réaction de la gauche
Réagissant à ces propos, l'équipe de campagne de François Hollande parle d'"injures abjectes" et demandé à Nicolas Sarkozy de "condamner immédiatement cette déclaration".
Elle a aussi dénoncé une "dérive sans précédent" et une "stratégie de tension délibérée".
Après cinq ans de présidence de Nicolas Sarkozy, "les Français ont besoin de normalité, de simplicité, de cohérence", a estimé François Hollande, qui table aussi sur le rejet du style de son adversaire pour l'emporter.
C. Biourge, RTBF Infos
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