Lors d'un entretien au Parisien Martine Aubry, la Première secrétaire du Parti socialiste, s'est exprimée sur le début de campagne de Nicolas Sarkozy, les pistes à emprunter pour une vraie relance économique, la situation grecque et le mécanisme européen de solidarité (MES) qui sera débattu mardi à l'Assemblée Nationale.
La "France forte" et le bilan de Nicolas Sarkozy
S'agissant de l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy, la Première secrétaire souligne le contraste entre son slogan "une France forte" et la réalité de son bilan : "au dernier trimestre, 32000 emplois détruits, baisse du pouvoir d’achat, déficit commercial record". Pour elle, Nicolas Sarkozy "restera le président de la triple dégradation: sociale, économique et financière". En effet selon elle, le projet du président sortant s'inscrit dans la continuité de son action: "austérité, précarité et division des Français".
Les propositions concrètes de François Hollande
L'occasion de rappeler le projet de François Hollande qui "veut s’attaquer aux causes de la crise" en séparant les activités de dépôt et celles de marché "pour que les banques cessent de spéculer avec l’argent des Français et que les projets des PME soient financés". Martine Aubry a également rappelé son projet de création d’une agence de notation européenne, et l'objectif de lutte contre les paradis fiscaux. Puis d'expliquer: "il taxera les revenus du capital à la même hauteur que ceux du travail: c’est cela, la justice ! "
La Première secrétaire a également rappelé les propositions de François Hollande concernant le droit de mariage et d'adoption pour les couples homosexuels, l'égalité des salaires femmes-hommes ou encore l’augmentation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire.
Réunir toute la gauche
Martine Aubry a également exprimé la position des socialistes quant aux autres partis de gauche: "nous souhaitons réunir toute la gauche et, au-delà, tous les démocrates et humanistes qui adhèrent à ce que porte François Hollande"
La Grèce est un avertissement
Par la suite Martine Aubry a abordé le problème de la Grèce qui pour elle "résonne comme un avertissement" : si la Grèce s'enfonce dans la récession, c'est en raison de la cure d'austérité brutale qui lui est infligée. En ne prenant pas en compte le facteur de croissance, "M. Sarkozy, en cédant tout à Mme Merkel, fait pencher l’Europe du mauvais côté".
S'agissant du mécanisme européen de solidarité, Martine Aubry a conclu en s'y déclarant favorable, mais à condition qu'il ne soit pas lié au traité européen actuellement en préparation à l'initiative de Mme Merkel et de Nicolas Sarkozy "qui font de l’austérité l’alpha et l’oméga de toute politique".
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