Devant une foule compacte de près de 10 000 personnes, et en présence de son soutien Robert Hue, François Hollande a tenu jeudi une réunion publique en plein air à Clermont-ferrand, Place de Jaude.
Robert Hue, soutien de François Hollande, est intervenu le premier et a rappelé le bilan du mandat de Nicolas Sarkozy en particulier quant à la casse des services publics: "Ce mandat a aussi été celui de la fin du service public. Or le service public c'est la France que nous aimons, c'est la solidarité, c'est la générosité". Puis il a réaffirmé son soutien à François Hollande et ce dès le premier tour: "La vraie radicalité, ce n'est pas celle qui se plaît dans une phraséologie pseudo-révolutionnaire […] La vraie radicalité à gauche, c'est celle qui aura le courage d'engager les mesures sociales dans les 100 premiers jours".
Une sanction légitime
François Hollande a commencé son discours en expliquant les rancoeurs des Français contre Nicolas Sarkozy: "rejet de l'Injustice dans l'accès aux soins, dans la montée du chômage, face aux risques de la précarité, refus des conflits d'intérêt au plus haut niveau de l'Etat ". Puis de poursuivre: "c'est une élection où il y aura d'abord une sanction, et elle est légitime car la moindre des choses est qu'un candidat sortant rende compte de son action ".
Changer la France
Mais notre candidat a rappelé également qu'il n'était pas que le candidat qui agrège les colères: "je veux changer la France avec vous ! " François Hollande a alors présenté ses propositions pour soutenir les entreprises: modification de la fiscalité pour que les bénéfices soient le plus possible réinvestis, création d'une banque publique d'investissement et d'un livret d'épargne-industrie.
Des propositions pour l'égalité
Inventoriant les chantiers de la mandature, François Hollande a précisé à propos de la dette laissée par le candidat-sortant: "nous demanderons des efforts, mais cet effort sera juste: nous demanderons d'abord à ceux qui ont bénéficié des niches fiscales". Puis sur les politiques de santé: "j'encadrerai les dépassements d'honoraires et je changerai la loi sur l'hôpital public qui ne sera plus géré comme une entreprise". Enfin notre candidat a annoncé la création d'un ministère de l'égalité territoriale chargé notamment de répartir les investissements d'infrastructures en termes de transports et d'accès au très haut débit.
Le président de tous les Français
Enfin François Hollande a réaffirmé sa volonté de ne pas être que le président de ceux qui l'auront élu, mais de tous les Français: "Je veux être un président qui soit soutenu par les Français, et pas rejeté, moqué, méprisé [...] Si je suis le prochain président, je devrai être le président de tous les Français". Enfin il a appelé les socialistes à continuer de faire campagne pour obtenir le plus grand nombre de votes dès le premier tour: "nous devons mériter notre victoire, aller la chercher, la construire [...] C'est au premier tour que nous créerons l'irréversible ! La victoire sera irréversible, irrépressible, inévitable ! "
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