La brutalité des chiffres ne peut sérieusement attester de la désespérance qui touche une partie du pays. L’accablement frappe une population trop longtemps marginalisée et à laquelle se heurte l’impuissance des politiques. De gauche depuis dix mois, de droite depuis des années. Mais cette impuissance ne peut pas être une fatalité. Et en réponse aux échecs des gouvernements successifs, François Hollande a pris l’engagement d’enrayer la spirale infernale, d’inverser la tendance. D’ici la fin de l’année. Il sait que les décomptes sinistres s’égrèneront encore au printemps, à l’été, à l’automne. Il sait aussi que la croissance proche du néant n’entretient aucun espoir d’amélioration du contexte économique. Mais il parie que les premiers accords sur la réforme du marché du travail apporteront des résultats. Que les emplois d’avenir, contrats aidés ou de génération, tout juste mis en place, offriront des débouchés aux jeunes souvent en grande difficulté comme aux chômeurs de longue durée. Les ricanements de la droite et même d’une certaine gauche qui ont condamné le dispositif avant même sa mise en œuvre, sont vains. D’autant que les moyens financiers qui accompagnent ces contrats sont réels. Les syndicats, les associations, les collectivités locales ont besoin de ces emplois qui peuvent s’insérer dans notre économie sans concurrencer le marché classique du travail. D’ici la fin de l’année chacun mesurera l’efficacité de cette politique. C’est à cette échéance seulement que le gouvernement pourra être jugé.
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