COMMUNIQUE DE PRESSE
Vendredi 10 février 2012
Carte scolaire 2012 :
Réaction d’Olivier Dussopt à l’annonce de la carte scolaire 2012
Pour faire suite au communiqué de presse diffusé ce jour par l’Inspection d’Académie de l’Ardèche sur la préparation de la rentrée scolaire 2012 dans les écoles publiques du département, je constate, pour la 2ème circonscription de l’Ardèche, 8 suppressions de postes d’enseignant pour 6,5 créations de postes, ainsi que 6 suppressions de postes spécialisés pour 1 création.
En amont de cette décision, je suis intervenu auprès de l’Inspection académique pour soutenir les demandes de maintien de poste aux côtés des parents d’élèves et des élus locaux. J’ai défendu les spécificités de chaque situation en revendiquant par ailleurs l’accès à un véritable service public d’éducation, doté des moyens humains nécessaires à l’accueil de nos enfants.
En dehors de la commune d’Annonay qui est concernée par la moitié des mouvements de postes, la plupart des menaces qui pesaient sur les écoles du Nord Ardèche ont été levées. Je me félicite en particulier du maintien des postes actuels à l’école Vincent d’Indy à Tournon-sur-Rhône ou à l’école du Petit Prince à Saint-Alban d’Ay, deux établissements dont les particularités se devaient d’être prises en compte. Je me félicite également du maintien des postes pour l’école de Roiffieux et celle de Vissenty à Annonay, ainsi que des créations de postes dans les écoles annonéennes de Font Chevalier et des Cordeliers.
Je déplore en revanche les suppressions de postes sur le canton de Saint-Péray avec la fermeture de la 5e classe à l’école de Provence à Guilherand-Granges et celle de la 7e classe à l’école des Brémondières de Saint-Péray, ou encore les retraits de postes qui impliquent des fermetures de classe au sein des écoles publiques de Saint-Agrève et Jean Moulin de Tournon-sur-Rhône.
La 2e circonscription de l’Ardèche est particulièrement touchée cette année par les suppressions de postes spécialisés et la disparition des postes de maîtres E et G à Annonay, Tournon-sur-Rhône et Saint-Péray. Ces postes n’étant déjà plus pourvus par l’Education Nationale, cela marque définitivement le retrait de l’Etat dans l’accompagnement et la prise en charge des élèves les plus en difficultés. C’est un très mauvais signe envoyé aux parents d’élèves qui n’ont souvent plus d’autre choix que de s’orienter vers le privé.
Je condamne, non pas la décision de l’Inspection académique qui est la première instance à subir les contraintes budgétaires voulues par le Gouvernement, mais bien la politique menée depuis 2007 en matière d’éducation. J’ai dénoncé cette politique de manière récurrente tout au long de mon mandat et je ne cesserai de dénoncer ses effets dévastateurs sur les familles en particulier.
Je suis profondément choqué du peu de considération que le Gouvernement porte à nos écoles et à l’avenir de nos enfants. Je partage l’exaspération des parents d’élèves et des élus locaux avec lesquels je fais face, chaque année, à la baisse continue des moyens dédiés à l’éducation et à la grande déstabilisation que cela entraîne au cœur de nos communes.
Ces 5 années de politique UMP et Nouveau Centre auront traumatisé l’ensemble de la population française en méprisant les enseignants et les personnels administratifs, en négligeant les besoins des parents d’élèves et en ignorant les élèves les plus en difficultés. Je crains, dans ces conditions, que les économies réalisées aujourd’hui ne doivent nous coûter très cher demain.
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